Quel crédit et quelle confiance accorderiez-vous à un individu qui se prétend parfait, irréprochable professionnellement, extraordinaire sur tous les plans, sans défaut et sans faiblesse ? Aucun sûrement. Au mieux, vous le qualifieriez de prétentieux, au pire de crétin.
Alors pourquoi les marques, dont la première mission est de nouer une relation forte avec le consommateur, se permettraient-elles d’adopter une personnalité aussi grotesque. C’est pourtant ce qu’elles s’ingénient à faire depuis toujours.
L’entreprise est parfaite, les produits sont formidables, la politique prix est un exemple de bienveillance et d’intégrité, les promotions sont d’une générosité incomparable, la marque est « LE partenaire proche de vous », forcément le n° 1 de quelque chose, la vision est d’une extraordinaire acuité pour anticiper le siècle suivant, etc. etc.
La perfection déclarée est de plus en plus un repoussoir de consommateurs qui n’en peuvent plus d’être pris pour des imbéciles.
Et si l’on assumait qu’une peinture premier prix n’est bonne que pour peindre la cave ou le garage ? Et si l’on déclarait que telle poussette n’est qu’une solution de dépannage qui ne « fera » jamais 3 enfants ? Et si l’on avouait que telle contrat d’assurance est très très moyen ?
Eh bien, on regagnerait à coup sûr des points de confiance.
Assumer ses faiblesses est une force. Tout le monde en est convaincu, sauf les Marques qui peinent à revenir sur les vieilles habitudes péremptoires et crâneuses de la réclame. Ce retour à une humilité raisonnable serait néanmoins entrain de poindre. Enfin !
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